La condition "emprise à ne pas bloquer" prouve que quand on peut, on peut. Sauf que la vraie condition ce n'est pas "emprise à ne pas bloquer", c'est "il ne faut pas bloquer le service qui passe par cette emprise", ce qui dans le cas d'un trolley avec autonomie, donne plus de possibilités qu'avec un tram ou un métro.
Je ne dis pas que cet avantage compense les inconvénients. Mais il ne faut pas lui enlever cet avantage juste pour casser du BHNS.

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Topolino a écrit :Il faut arrêter de croire qu'il suffit de claquer des doigts en criant yaka pour dégager des sommes pharaoniques.
chris a écrit :Et pourtant, c'est bien ce qui a été fait pour ... "sauver les banques", non ?

Non ce n'est pas la même chose, car l'argent "débloqué" pour les banques (des centaines de milliards) n'a pas été
dépensé. L'état se comporte comme une compagnie d'assurance : il prête de l'argent, contre intérêts, il ne le dépense pas. En fonction du nombre de "sinistres" qui surviendront (et pour lequel il faudra dépenser pour de bon cet argent), l'état perdra ou gagnera de l'argent, mais a priori pas dans de telles proportions. (ou si c'est vraiment le cas c'est qu'on aura un paquet d'autres problèmes plus graves...)
Voir :
http://www.finance-banque.com/garantie-des-prets-interbancaires-1700-milliards-dollars,1310085.htmlQuand tu construis une ligne de train, ou des logements pour les sans abris, il faut réellement dépenser cet argent, car l'ouvrier ne paye pas d'intérêts à son employeur et ne lui rend pas son salaire à la fin de l'année. Certes, ta dépense constitue un "investissement" pour l'avenir, une source d'économies peut être, mais au départ, l'argent, tu l'as dépensé.
En résumé :
* La garantie aux banques, c'est comme une compagnie d'assurances, on promet bien plus que l'on a, car on sait qu'en toute probabilité on aura pas besoin de tout (tout le métier de l'assureur étant d'ajuster les cotisations en fonction de ces probabilités pour maintenir, ou dépasser, l'équilibre).
* La construction d'infrastructure, c'est comme un entreprise : on emprunte de l'argent (ou on dépense celui qu'on a déjà) pour faire quelquechose, dont on espère qu'il viendra compenser la dépense initiale (sinon c'est la faillite).
Au final, ce que fait l'état avec les banques, c'est comme l'investissement dans le capital d'Alstom il y a quelques années. L'opération a été profitable pour l'état. Dans ce cas le risque était bien entendu plus élevé, car on ne garantissait pas un ensemble de banques, mais une seule entreprise (c'était donc quitte ou double).
C'est d'ailleurs le principe même du capital d'une entreprise : c'est une somme d'argent (ou des choses plus réelles, comme des bâtiments....) qui garantissent les emprunts que l'entreprise fera à la banque pour son développement.