Message non lupar Rémi » 28 mars 2010, 10:27
Salut
Il n'y a même pas besoin d'études pour apporter la réponse négative : aucune section concernée ne dispose de capacités résiduelles permettant de constituer un service urbain, et le génie civil associé est considérable. La section à deux voies de Perrache à la bifurcation des Grands-Violets n'est certes pas la plus utilisée, mais elle est appelée à monter en puissance dans les opérations REAL. Pour récupérer la section Grands-Violets - Saint-Clair, le raccordement n'est pas réalisable : il faut un rayon de courbe d'au moins 300 m de rayon et encore avec une forte contrainte sur la vitesse qui aura de facto des répercussions sur le débit des sections radiales en amont et en aval de ce raccordement. Je passe sur les acquisitions foncières nécessaires pour loger ce raccordement et probablement la construction d'un nouveau pont sur la Saône, et la jonction des voies entre la rive gauche de la Saône et la tête du tunnel, ce qui veut dire un raccordement à niveau avec cisaillement des itinéraires, ce qui réduit encore le débit, tant en circulaire qu'en radial : au regard de la situation actuelle, cela veut dire des suppressions de trains existants.
Saint-Clair : la réouverture de la gare suppose là aussi des suppressions de trains existants (on est dans un secteur où un arrêt = un sillon). La saturation des voies entre Saint-Clair et Croix-Barret est bien connue (il suffit de se poster sur le pont du cours Albert Thomas pour la constater). Enfin, il n'est pas possible de desservir Jean Macé en venant de Part-Dieu.
Donc pour réaliser ce dessin, il faut mettre à 4 voies les sections à 2 voies, raser quelques bâtiments, construire un viaduc sur la Saône, percer deux tunnels, ajouter 2 voies entre Saint-Clair et Croix-Barret.
Je vous laisse faire la multiplication des pains... l'addition se compte en milliards d'euros pour un trafic qui sera somme toute modeste : Lyon n'est ni Berlin ni Londres, qui disposent de longue date d'un système circulaire conçu de la sorte. Les infrastructures ferroviaires lyonnaises ne sont pas conçues pour constituer une boucle, et les adapter ne conduirait qu'à réduire la capacité pour les axes radiaux qui sont en manque de sillons.
A+
Rémi