L'entente entre les grands groupes perdure toujours, même si elle a pris une autre forme.
Avant ils étaient assez stupide pour se distribuer les réseaux entre eux, aux mépris des règles en vigueur. C'est d'ailleurs pour cela qu'ils ont été condamné, et ce n'est pas une vieille histoire puisque le jugement date de juin 2010. C'est donc au contraire une actualité récente qui marque la volonté de ces opérateurs de s'affranchir, coute que coute, des règles. Si la procédure a duré 10 ans, c'est que ces trois groupes ont pendant 10 ans tout fait pour ne pas être condamnés, alors que les faits étaient établi. C'est la preuve qu'ils sont toujours dans le même état d'esprit en 2010.
Ça n'a rien d'une vieillerie, mais c'est au contraire d'une actualité brûlante .
Aujourd'hui, leur entente est beaucoup plus subtile. Le rapprochement en cours entre Transdev et Véolia en est la preuve par excellence. (Précision au passage, Trandev ne devient pas une filiale de Véolia transport, mais il y a bien fusion des deux groupes pour générer une nouvelle entité.)
Véolia récupère Transdev. La RATP qui a 25% du capital de transdev cède ses parts et récupère son capital sous forme de réseau urbain et interurbain.
Londres, Gêne et Genève pour l'Europe (excusez du peu !!!), Bourges, Moulin, Roanne, vienne et Vierzon pour la France en Urbain.
S'y ajoute la reprise de lignes interurbaines dans deux régions françaises, le Centre, la Champagne-Ardenne, et le département de la Haute-Savoie. Rien que ça ...

Dès lors, cette redistribution purement financière, s'assoie sans complexe sur le fait que pour l'ensemble des réseaux désignés, aucun nouveau appel d'offre ne sera fait et que donc les AO vont se coltiner un opérateur qu'ils n'ont pas choisi, jusqu'à la fin de chacune des DSP. C'est beau la démocratie ...
Seulement voilà (et pas véolia

), les dommages collatéraux sont considérables. TransVéolia devient un monstre et la commission Européenne veille à la concurrence.
Kéolis, écarté de ce mariage se voit, via des appels d'offre, dont la transparence est parfaite (quant au choix des opérateurs), confier Bordeaux et maintenue à Lyon.
Ceci pour calmer les ardeurs éventuelles des commissaires européens ? Résultats des Appels d'offre ou subtils équilibres garantis par les Politiques ?
Il est étonnant que le réseau de Bordeaux ait fait l'objet d'une procédure devant les tribunaux de la part de groupe uniquement non Français (Allemand pour être précis) et que Véolia n'ai rien trouvé à redire au fait que la CUB n'avait pas respecté le code européen des marchés publics (ou si peu !)
Concernant Lyon, il suffisait d'écouter en streaming sur LCI, l'interview du président du directoire de keolis. Il annonçait fièrement en Février 2010, soit 5 mois avant la décision indépendante du Sytral, que les pistes de croissance du groupe se situaient principalement en Asie pour 2010, et qu'en France, la situation du groupe restait stable, notamment grâce au réseau de ... Lyon.

Il est vrai que je n'ai pas envisagé l'hypothèse que ce monsieur sache lire dans le marc de café...
L'entente entre les groupes est toujours d'actualité. Sous une autre forme, mais bien réel. Certain parleront de stratégie financière ou industrielle; Mais croire que des élus locaux désignent en toute indépendance sur les seuls dossiers de candidatures les exploitants est , hum ... comment dire ... la blague Belge du jour !