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La ville de Strasbourg a signé aujourd'hui avec sa voisine allemande, la commune de Kehl, un accord pour une extension de son réseau tram par-delà le Rhin, jusqu'à Kehl, à l'horizon 2014.
Le protocole d'accord a été signé par Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, Jacques Bigot, président de la Communauté urbaine, et Gunther Petry, maire de la commune allemande de Kehl.
Les élus ont symboliquement paraphé la convention de financement des études dans une rame du tramway de Strasbourg.
Selon ce projet, la ligne D du tramway bénéficiera ainsi de quatre arrêts supplémentaires côté français, elle franchira le Rhin sur un nouveau pont et aura son terminus à la gare de Kehl. Les premiers travaux sont prévus fin 2011 ou début 2012 pour une mise en service commerciale en 2014.
L'investissement total se monte à 73 millions d'euros, dont 53 millions pour la partie française. L'Etat devrait participer à hauteur de 10 millions d'euros. La construction du pont, partagée entre Français et Allemands, devrait coûter à elle seule entre 20 et 25 millions d'euros.
«Je me réjouis beaucoup qu'on arrive à réaliser ce projet transfontalier», s'est félicité Gunther Petry, le maire de Kehl.
Cette extension bénéficiera également directement au Port autonome de Strasbourg, le deuxième port fluvial de France qui compte 350 entreprises et 13.000 emplois directs.
Cette signature est intervenue exactement 20 ans jour pour jour après la décision du conseil municipal de réimplanter le tramway à Strasbourg.
Âpreté des débats en 1989
A cette occasion, Catherine Trautmann, maire (PS) de la ville en 1989, a rappelé l'âpreté des débats à l'époque, lorsque la municipalité a pris la décision de mettre en chantier un nouveau tramway: «J'ai même failli me prendre "quelques gnons"», s'est-elle remémoré.
Par ailleurs une autre extensions de lignes de tramway est prévue d'ici 2013, vers l'ouest de la communauté urbaine.
Il y a un petit insert en bonus :
Strasbourg pionnière du transport public transfrontalier
«Je me réjouis beaucoup qu'on arrive à réaliser ce projet transfrontalier», s'est félicité mardi Gunther Petry, maire de Kehl, en saluant cette réalisation qui sera l'une des étapes du projet de création d'une «métropole des Deux Rives» à l'horizon 2025.
La ligne D du tramway strasbourgeois devrait ainsi bénéficier de quatre arrêts supplémentaires côté français, elle franchira le Rhin sur un nouveau pont et aura son terminus à la gare de Kehl. Les travaux qui débuteront fin 2011 ou début 2012 permettront une mise en service commerciale en 2014.
L'investissement total se monte à 73 millions d'euros, dont 53 millions pour la partie française, avec une participation de l'Etat à hauteur de 10 millions d'euros. La construction du pont, partagée entre Français et Allemands, devrait coûter à elle seule entre 20 et 25 millions d'euros.
La signature mardi d'une première convention de financement, symboliquement dans un wagon du tram, intervient 20 ans jour pour jour après que la capitale alsacienne eut décidé, dans la foulée de Nantes et de Grenoble, de réimplanter un tramway dans son centre-ville pour le désengorger, le 24 novembre 1989.
La première ligne avait été inaugurée cinq ans plus tard, en novembre 1994, et la ville dispose aujourd'hui d'un maillage efficace qui court sur 53 kilomètres.
Cependant, la décision n'avait pas été facile à prendre: «Les échanges avaient été physiques et passionnés», a rappelé le maire de l'époque, Catherine Trautmann (PS).
«Les débats étaient d'une grande violence mais on peut voir aujourd'hui le chemin parcouru et les résultats en matière de transformation de la ville et dans les habitudes de déplacement des Strasbourgeois», a noté Roland Ries, l'actuel maire (PS).
Même si le tramway «n'est pas la réponse universelle», il a connu un franc succès à Strasbourg et dans toutes les villes de la communauté urbaine qu'il dessert, selon M. Ries.
Aujourd'hui, la capitale alsacienne se tourne donc vers sa voisine allemande de Kehl, juste de l'autre côté du Rhin, un projet qui a très peu d'équivalents: «Il existe déjà un réseau entre Sarreguemines et les Allemands de Sarrebruck, mais il s'agit d'un tram-train», a précisé M. Ries.
Par ailleurs, un projet de tram entre Bâle (Suisse) et Weil am Rhein (Allemagne) devrait voir le jour mi-2013, quelques mois avant celui de Strasbourg.
La «politique de mobilité durable» choisie par Strasbourg il y a 20 ans porte en tout cas ses fruits. Avec l'avènement du tramway, l'augmentation du nombre de pistes cyclables et les aménagements piétonniers du centre-ville, la fréquentation des transports en commun a crû de 120% entre 1992 et 2008.
Première (?) étape en vue de l'amélioration des relations transfrontalières ? il est vrai qu'il y a du boulot de ce point de vue... Le futur pont amènera une amélioration spectaculaire sur tous les points, par rapport à ce qu'on connait aujourd'hui...
