Discussion et pas 'divagation'...
La zone s'est grosso modo développée progressivement en bordure des villages, et le long des axes de communication. C'est assez moche et pas très efficace, mais sachant que c'est une situation transitoire pour une zone en cours d'urbanisation, je n'y vois pas non plus un faute majeure.
La plus grosse faute, (totalement impardonnable et ne peut être en aucun cas excusée), est d'avoir accepté / validé la densification pseudo industrielle du secteur avec des usines et des ateliers à la campagne en imaginant que la voirie existante, parfaitement adaptée jusque dans les années pré-A6 pour conduire les vaches aux prés et circuler en charette à cheval, allait être pertinente et en adéquation avec la demande nouvelle.
Pour s'en rendre compte, regardez les vues aériennes IGN / Géoportail du secteur, années 50 et suivantes.
Les auteurs de cette oeuvre collective sont les élus locaux, les responsables divers des agences d'urbanisme (quand on leur a demandé poliment de réfléchir sur quelques zones d'activités sans lien entre elles), les géomètres qui se sont contentés de lotir stupidement et primairement des terrains pris séparément sans aucune cohérence d'ensemble ni idée qu'on puisse réfléchir "en bloc". La plupart de ces gens a fini tranquillement à la retraite en laissant l'impression d'un travail bien fait (et à la rentabilité assumée), mais hormis le mélange entre résidentiel et tertiaire dans la verdure (et encore pas partout), l'ensemble des flux de circulation et de desserte du secteur est un véritable accident industriel.
La facture est salée.
Les voiries actuelles sont de vrais stands de ball trap, et quand on roule à vélo dans le coin, on entend souvent un mot bizarre : "Pull !"

Pour les piétons, ambiance quasi identique, et vu les distances à parcourir...

la circulation par temps de neige aussi, c'est croquignolet parfois...
Ces voiries, à de rares exceptions, sont bricolées à partir du réseau viaire antique, virages et angles compris, non structurées globalement (on chemine d'une voie à une autre sans cohérence d'ensemble, le repérage dans l'espace est délicat pour la majorité des utilisateurs - merci le gps). Les voiries neuves pensées exclusivement pour la voiture, sans continuité physique, pas en face les unes des autres, tracées à travers comme ça peut, n'ont aucune logique d'ensemble.
Tant qu'on ne sait pas plier le matériel à 90°, impossible d'envisager le passage d'un mode lourd quel qu'il soit, et même pour la solution bus, on voit aujourd'hui combien l'exercice est délicat ...
Les voiries ne sont pas adaptables / rectifiables / élargissables dans la majorité des cas, sauf travaux monstrueux + préemption / expropriation ; et vu la clientèle des propriétaires locaux, m'est avis que curieusement, cela risque d'être plus compliqué qu'ailleurs...
Rêver sur cette situation transitoire (qui dure depuis plus de 30 ans déjà...) et espérer une évolution lourde me paraît hors de portée.
