Bonjour,
Ce que vous soulignez, c'est tout le problème des réseaux français, quels qu'ils soient, qui ont déconnecté complètement les notions de distance et de temps.
L'effet "tunnel" tant décrié pour le TGV existe aussi pour les TER et les transports urbains en général.
Il est aujourd'hui plus rapide de rejoindre en TC la Part Dieu depuis la Verpillère ou Montluel que de la Confluence ou le Vieux Lyon par exemple, lorsqu'on habite à une distance équivalente du point d'arrêt.
Tout cela favorise l'étalement.
Face à celà peu de solutions existent malheureusement. Pourtant ce problème est en fait le sujet de fond de ce topic...
Concernant la tarification:
Un retour à une tarification zonale et adapté au prix de ces concurrents devrait être serieusement envisagé (tarif de petit groupe comme en Allemagne pour éviter le seuil de rentabilité de la voiture avec des passagers, tarif redevenu corrélé aux distances parfois énormes parcourues, cf prb de changements de tarifs en Occitanie sur les abonnements très longue distance anciennement plafonnés).
Concernant la desserte:
Le schéma actuel a privilégié la desserte long parcours au détriment du maillage fin des agglomérations. Une raison est la saturation des abords de ces agglomérations qui a entraîné de nombreuses suppressions d'arrêt pour les omnibus priés de presser le pas (St Clair à Lyon par exemple).
On en arrive à un paradoxe ou des gares au potentiel énorme ont des dessertes plutôt faibles (voire rachitiques quand elles n'ont pas fermé) en proches banlieues des villes françaises (St Agne à Toulouse, St Aunès à Montpellier, Milhaud et St Césaire à Nîmes, Pontchaillou à Rennes, les nombreuses gares du Nord de Marseille, etc... ). Tandis que de nombreuses villes moyennes plus éloignées sont surdesservies : Amberieu, Vienne ou Bourgoin-Jallieu par exemple, par superposition des dessertes. Ces surdessertes ont entraîné un engouement pour les quartiers proches des gares de ces villes et y ont amenés de nombreux habitants qui pourraient habiter plus proche de Lyon mais qui y trouvent leur compte car ils mettent moins de temps pour rejoindre leur destination malgré une distance parcourue beaucoup plus grande.
Il serait difficile de revenir la dessus sous peine de remettre en question tous les choix de vie de ces gens.
L'avantage de la "Sytralisation" de ces lignes c'est justement de remettre à plat ces dessertes et de rehomogeneiser les vitesses commerciales des différents trajets. En rapprochant les points d'arrêts et en améliorant la desserte de première couronne, on réglera les paradoxes de dessertes, et on remettra en cohérence les trajets effectués. Je comprends bien les difficultés auxquelles est soumis le Sytral, exemple : à quoi sert-il d'améliorer le quotidien des milliers de gens qui font part-dieu <-> Presqu'île sachant que personne ou presque ne fait ce trajet en voiture... Mais je pense que le jeux en vaut la chandelle.
On a en effet avec TTOL et le Train en général un formidable outil à même de régler ce souci, en effet c'est l'un des seuls moyens de transports, au contraire du tram et du bus, à pouvoir réellement rivaliser en terme de vitesse avec la voiture.
Bonsoir, désolé pour ce pavé, j'espère néanmoins que certains de ces points de vue sont partagés

Mickaël