Salut,
C'est la question des périmètres institutionnels.
Dédé parle de tarification urbaine sur toute l'agglomération (définition : lorsque les habitants sont espacés de 200m ou moins). ça me parait effectivement pertinent. Mais. Il y a toujours un "mais" évidemment.

Ce que soulève Bibouquet c'est, entre autre, la question des périmètres institutionnels et services liés (et donc, surtout, impôts liés). Chaponost n'a pas rejoint le Grand Lyon pour préserver son caractère "rural" (tellement plus rural que Poleymieux, Marcy-l'Etoile ou Charly...) ainsi que pour ne pas voir augmenter ses impôts. Bien évidemment, ces impôts servent à payer des services supplémentaires dont les transports collectifs. Extrait d'un travail sur la CCVG réalisé pendant cette année universitaire :
"
B. Généalogie de la Communauté de commune [de la Vallée du Garon ou CCVG]
En 1995, le nouveau Maire de Lyon, également président de la communauté urbaine, Raymond Barre, lance un appel aux communes limitrophes à rejoindre le Grand Lyon. Cet appel est ressenti assez violemment par les communes concernées qui se sentent menacées dans leur indépendance. Cet appel a pour conséquence de produire des rapprochements entre communes pour créer de nouvelles intercommunalités. C’est le cas dans le sud-ouest lyonnais où, sous l’impulsion du maire de Vourles, M. Neyroud, des discussions s’engagent entre les municipalités de Vourles, Millery et Montagny, dans l’optique de la « préservation de leur ruralité et par peur de l’augmentation de la pression fiscale. [...]
Les communes de Vourles, Montagny et Millery sont, comme évoqué précédemment, des communes typiques du périurbain. Si on croise un certain nombre de données (figures 4, 5 et 6), on s’aperçoit qu’on se situe dans le fantasme du rural alors qu’on est clairement dans périurbain, c’est-à-dire dans des fonctionnements et des attentes en matière de service propres à l’urbain. Il y a donc une opposition entre la perception de la ruralité et les observations qui montrent que ces communes font partie de la dynamique urbaine et pourraient, à ce titre, intégrer l’intercommunalité de Lyon, le Grand Lyon.
Dans un premier temps, les discussions entre ces trois communes devaient déboucher sur un rapprochement avec les communes des Monts du Lyonnais.
Dans le même temps, la commission départementale de coopération intercommunale du Rhône avait préconisé, à l’unanimité, que Brignais, Millery, Montagny et Vourles rejoignent les communes autour de Mornant et que Chaponost se rapproche du secteur de Vaugneray en vue de créer des communautés de communes. Ces dispositions furent toutefois contestées par des élus locaux (conseillers généraux) et par les communes des coteaux du lyonnais, en vertu de quoi le principe d’une communauté de communes à trois (entre Montagny, Millery et Vourles). Des statuts furent ainsi rédigés, puis amendé lorsque les communes de Brignais et Chaponost rejoignirent les trois premières. Enfin, la communauté de communes de la Vallée du Garon fut créée le 23 décembre 1996.
La genèse de la communauté de communes est donc clairement liée à une volonté de ne pas être absorbé par le Grand Lyon. "
Le problème, c'est que même dans ces communes, on se rend compte qu'on ne peut pas répondre aux besoins en matière de transport collectif. Le choix des collectivités (puisque l'adhésion au grand Lyon semble exclue) est de faire adhérer les intercommunalités au SYTRAL. C'est donc ce qui explique les discussions avec la CCVG ou la CCVL (Communauté de Communes des Vallons du Lyonnais). Mais bien sûr, le principe sera une forme de partage des coûts.
Pour en revenir au cas de la Verpillière, on n'est pas dans l'agglomération. Je pense effectivement que les transports collectifs doivent se régler de deux manières : les locaux avec le réseau local et les interurbains aujourd'hui généralement de compétence départementale. On peut espérer deux améliorations :
. la mise en place d'une tarification combinée zonale (mais vu le nombre de Km à parcourir, ce ne serait pas raisonnable d'envisager le tarif urbain)
. la mise en place d'un syndicat mixte pour chapeauter tout ça ou, à défaut, d'une instance de concertation des Autorités Organisatrices de Transport (l'association de collectivités "Région urbaine de Lyon" pourrait peut-être jouer ce rôle vu qu'elle pilote déjà l'information multimodale à son échelle* et les études de la tarification intermodale).
A +
Amaury
*
http://multitud.org/pub/