Salut,
Le tram-train
peut être une usine à gaz sur le plan technique et/ou sur le plan institutionnel. Mais on peut regarder précisément la situation dont on parle. On va appeler notre réseau OLEST par commodité (c'est pas une proposition de marketing à deux balles ;)) :
Le réseau OLEST est séparé du reste du réseau général RFFSi on exclut un éventuel prolongement de la ligne de Lozanne vers le Bois-d'Oingt (qui n'est pas décidé) ou l'arrivée à Givors (pas décidée non plus), les seuls points de contact avec le reste du réseau RFF se situent probablement à l'Arbresle. Dès lors, rien n'empêche ce réseau de fonctionner à part, sous la tutelle d'un syndicat mixte ou autre autorité métropolitaine ou même avec les AOT actuelles mais on va y revenir...
Le réseau OLEST est séparé du reste du réseau urbain SYTRALDans la portion urbaine, on est aussi séparé du reste du réseau urbain puisqu'on est parti sur de nouvelles voies entre Saint-Paul et Part-Dieu (avec branche Cordeliers – place Tolozan). On est donc libre de chercher une cohésion avec ce qui existe sur l'Ouest Lyonnais en ce qui concerne le dimensionnement des quais, etc. C'est ce qu'on a fait.
OLEST est en fait très proche de T3 !On peut dire que l'idée du tram-train est un OGM mais la ligne qu'on a imaginée n'a rien d'extraordinaire. Il s'agit tout simplement d'une sorte de T3 : quelques arrêts en centre-ville sur voirie (comme pour T3 au sud de la Villette) et des portions plus rapides. Le même matériel peut, comme sur T3, parcourir la ligne de bout-en-bout (on a parlé de la longueur des quais). La seule différence entre les portions "TER" et urbaines pourrait se situer au niveau de l'électrification si on ne peut pas mettre du 1500V dans les LAC en ville. Mais si c'est possible technico-juridiquement parlant, puisqu'il s'agit d'une ligne isolée autant du réseau urbain que du réseau RFF, on aurait un matériel relativement classique fonctionnant avec un seul voltage et s'arrêtant sur des quais de même configuration en zone « urbaine » ou « TER » donc rien qui ne justifierait l'appellation « usine à gaz » :) ! Et si on est obligé d'avoir du matériel bi-mode 750/1500V, ça ne justifie toujours pas qu'on parle d'usine à gaz ! ;)
On peut donc dire que l'idée du tram-train est un OGM mais ça ne concerne pas ce dont on parle. On pourrait faire cette objection lorsqu'on parle de la ligne de Trévoux (utilisation de voies TER puis éventuellement de tram existantes) mais pas là (j'insiste :D) !
La question organisationnelleL'aspect organisationnel va probablement se résoudre assez facilement avec les évolutions qu'évoque Nanar. Mais si elles ne viennent pas, il y a des possibilités :
OLEST... sans l'Ouest Lyonnais (juste Presqu'île – Pont-de-Chéruy)- Hôtel-de-Ville-Louis-Pradel – Part-Dieu (F=3') / AOT = SYTRAL
- Hôtel-de-Ville-Louis-Pradel – Part-Dieu – Meyzieu ZI (F=7'30) / AOT = SYTRAL
- Hôtel-de-Ville-Louis-Pradel – Part-Dieu – Meyzieu ZI - Pont-de-Chéruy (F=15') / AOT = SYTRAL
- RhônExpress Part-Dieu – Meyzieu ZI – aéroport LYS (F=15') / AOT = CG69 mais concession à RhônExpress
=> la fréquence sur la portion Part-dieu – Meyzieu ZI est la même qu'actuellement (7'30). Il y a deux exploitants comme à l'ouverture de RhônExpress.
Pré-requis : il y a une volonté forte du CGI de faire Meyzieu ZI – Pont-de-Chéruy en tram. Par facilité, le CGI entre alors dans le SYTRAL avec les communes et intercommunalités concernées par le prolongement. ça correspond à l'ambition du CG69 et de B. Rivalta de transformer le SYTRAL en syndicat mixte SRU. On imagine que la CCEL a intégré le SYTRAL.
Financement portion Hôtel-de-Ville-Louis-Pradel (place Tolozan) – Part-Dieu-Villette = SYTRAL / MOA = SYTRAL
Financement portion Meyzieu ZI - limite du Rhône = CCEL et/ou CG69 et/ou SYTRAL / MOA = SYTRAL
Financement portion Isère jusqu'à Pont-de-Chéruy = SYTRAL (par le biais des contributions CGI et communes/interco) avec éventuellement Région (cf.
http://www.rhonealpes.fr/uploads/Docume ... 930085.pdf, page 3) / MOA = SYTRAL
Financement matériel = SYTRAL (avec part de financement CGI et communes/interco au prorata du matériel nécessaire pour la desserte)
OLEST de l'Ouest Lyonnais jusqu'à Meyzieu ZI (sans Pont-de-Chéruy)- Sain-Bel - Part-Dieu assuré par la Région (F=15')
- Lozanne - Part-Dieu assuré par la Région
- Brignais - Part-Dieu - Meyzieu ZI assuré par la Région
- Hôtel-de-Ville - Meyzieu ZI assuré par la Région mais payé par le SYTRAL
=> la fréquence sur chacune des branches est celle envisagée dans le projet de l'Ouest Lyonnais. Il y a toujours deux exploitants comme à l'ouverture de RhônExpress (sauf que la Région remplace par délégation le SYTRAL, à inclure dans la DSP).
Financement portion Hôtel-de-Ville-Louis-Pradel (place Tolozan) – Part-Dieu-Villette = SYTRAL / MOA = SYTRAL
Financement matériel = Région (avec part de financement SYTRAL au prorata du matériel nécessaire pour la desserte)
OLEST, scénario globalIl s'agit, ni plus, ni moins de l'addition des deux scénarios précédents. Est-ce vraiment une usine à gaz ? ça parait compliqué ? Oui mais c'est pas plus compliqué que n'importe quel autre montage institutionnel en transports (cf. lignes de tram urbain...) !!!
Tout dépend de la volonté de base des institutions concernées (le CGI de faire Pont-de-Chéruy en tram et la Région d'aller à la Part-Dieu. Après tout s'enchaine ! J'ai parfois l'impression qu'on mélange sur le forum le possible et le probable... ou plutôt, l'improbable et l'impossible.

Quand on tire des plans sur la comète, on peut intégrer l'argument du probable. Mais cet argument reste, par définition, subjectif ("je pense qu'il y a peu de chances que"). Or, dans le cas présent, la situation institutionnelle est en train de bouger. ça fait de nombreuses années que les institutions parlent de travailler ensemble dans le domaine des transports. ça s'est d'ailleurs concrétisé par la démarche REAL. Ensuite, on en est passé à la mise en œuvre progressive de la tarification zonale. Ça représente une étape largement plus complexe que celle que j'évoque !
Le scénario que je propose n'est donc pas irréaliste mais il est effectivement conditionné par une entente entre les AOT. Et cette entente est elle-même conditionnée par l'adhésion de principe aux objectifs... ou à l'évolution institutionnelle qui semble se décider ! C'est bien l'un OU l'autre.
Dans le cas présent (encore une fois, c'est plus compliqué pour la ligne de Trévoux), je trouve qu'on n'est pas plus dans une usine à gaz que pour le montage d'une ligne classique.
A +
Amaury