Nanar>
Je re-raconte la petite "expérience" vécue, un jour que je me tenais sur le quai sud de la darse de la Confluence, à mi distance environ entre la Saône et le pont Sncf : sont passés à quelques dizaines de secondes d'écart, un TER sur le pont, puis un Citadis, plus loin, sur le cours Charlemagne. Le tram était plus bruyant, sans rouler plus vite pour autant (il approchait de la station HDRM)
Dans le même style, en chassant il y a quelques années la 141R420 pour la spotter à l'occasion d'un passage à Saint Clair, j'avais noté le raffut invraisemblable des TGV au passage au même endroit... et j'ai failli me faire surprendre par la 141R qui glissait littéralement sur les rails, en profitant de la pente ! Comme quoi, ça n'a rien à voir.
> Linkinito
J'avoue que mon raisonnement s'appuie plus sur la logique du 'j'ai X euros, qu'est ce qu'on peut faire avec' plutôt que 'je veux faire ceci et cela, pour le coût ce n'est pas un souci, on verra plus tard, c'est pas moi qui paye'. Normal, c'est un peu une déformation professionnelle, quand mon client dispose de 90/100, je ne peux pas le faire délirer sur des solutions architecturales à 170 ou 242.37... Ca ne passera jamais, et je passerai pour un charlot.
S'ajoute aussi la temporalité des besoins : on sait qu'une infra / mode lourd souterraine une fois construite, en principe va durer longtemps et donner un usage constant en s'intégrant dans un schéma global en évolution, mais parfois, il y a aussi des contre-exemples (quelque prémétro en Belgique, au hasard...)
D'autres critères s'ajoutent : la densification urbaine (qui est un choix délibéré de gouvernance du siècle passé), est elle inéluctable ? le psychodrame très récent du covid montre qu'un choc de civilisation devient potentiellement une réalité, et peut recentrer l'idée d'une densification repensée comme moins essentielle, ou du moins, contrebalancée par un changement organique et presque instinctif : un exemple, la demande de logement 'en ville' est stabilisée et depuis quelques mois moins vigoureuse qu'avant, alors que les demandes 'en extérieurs' plus ou moins proches s'accélèrent.
Donc oui, réfléchir à une infra qui puisse aller dans un sens de densification ou au contraire dans un sens de stabilité, dans des délais compatibles avec les demandes, paraît logique : le métro c'est bien pour la capacité, mais aura t-on un jour la même densité à Craponne ou Yzeron que rue Molière dans le 6e (?), alors que le tram permet "d'aller plus loin" dans l'immédiat, et surtout d'offrir une capacité toujours correcte pour un temps de trajet acceptable en donnant une autre image que le bus, fut il en SP avec béton désactivé, peinture métallisée et stickers flambards ?
Au delà, cela relève du choix personnel et du mode de vie, qui ne nécessite pas forcément l'agglutination hystérique dans un centre urbain en permanence, mais un accès ponctuel fiable, sécurisé et confortable pour restreindre l'usage de la voiture ... en attendant que nous soyons tous confinés dans notre boite avec notre connexion internet comme seul lien au monde ***
*** Ha si : : ET le livreur déliveroo & ses associés, esclave en provenance directe du monde, sans papiers et livré à lui-même...
