Distance domicile / travail. Le casse tête...
Publié : 04 avr. 2011, 14:34
La concentration urbaine (sans volonté de faire cesser le processus) commence à engendrer des questionnements, à défaut de réelle prise de conscience de l'impasse...
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/04/0 ... -plus-long
Rhône. Trajet domicile-travail : de plus en plus loin, de plus en plus long
Les distances « domicile-travail » s’allongent en raison de l’extension du territoire de l’agglomération lyonnaise. La voiture reste le moyen de circulation dominant malgré une hausse de l’utilisation des transports en commun
Selon une étude de l’Insee, la distance « domicile-travail » parcourue s’est allongée de près d’un kilomètre dans le grand Sud-Est de la France, faisant, par la même occasion, augmenter le temps de trajet de 36 secondes.
Avec 11,1 km la région Rhône-Alpes se situe dans une moyenne relativement longue de distance parcourue.
Si l’allongement de trajet s’observe dans presque toutes les zones, Lyon, et la Tarentaise font partie des zones où les distances augmentent le moins, à l’inverse des villes comme Roanne, Thiers ou Ambérieu qui enregistrent les distances maximales. Une explication qui tient dans le caractère périurbain de ces villes, où le taux de couverture de l’emploi tend à disparaître depuis 1999.
En parallèle, il est noté que les trois quarts des actifs du grand Sud-Est, se rendent au travail en voiture. Des allées et venues à l’origine de 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le grand Sud-Est.
Une forte utilisation qui s’explique par les offres de transports urbains qui déterminent le choix du mode de déplacement domicile-travail.
Plus développé dans les grandes agglomérations où les zones d’emploi sont les plus fortes, la part des transports en commun atteint 18 % à Lyon, et de 14 à 9 % pour Saint-Etienne. Elle est par ailleurs très faible dans les villes d’Ambérieu, Voiron, la Tarentaise, le Beaujolais, et Vienne.
Si l’utilisation des transports en commun est en augmentation depuis 2006, la construction de lignes de tramway a favorisé cet usage. Une augmentation surtout importante dans les communes de plus de 10 000 habitants où une ligne de tramway a été construite ou prolongée entre 2004 et 2009. Celles-ci sont toutes situées dans de grandes agglomérations telles que Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Décines-Charpieu, Meyzieu, Saint-Etienne, ou Clermont-Ferrand.
Malgré cette évolution, le nombre d’automobilistes croît lui aussi de 1,5 % en raison de l’augmentation du nombre d’actifs.
Les bassins d’emploi centrés sur les grandes agglomérations continuent à s’étendre, entraînant nécessairement une mobilité des actifs dans l’espace périurbain. Dans toutes les zones d’emploi du grand Sud-Est, la part des actifs travaillant hors de leur commune de domicile, dépasse désormais 56 %, les taux les plus élevés étant atteints dans des zones rhônalpines très dépendantes d’un pôle d’emploi extérieur (Genevois français, Ambérieu, Bourgoin-La Tour-du-Pin, Voiron, Vienne- Roussillon,...).
Julie Bény
(Je note au passage que c'est le tram qui augmente le trafic. Et pas l'augmentation de trafic prévisible qui a conduit à raisonner en terme de construction de trams...
)
Ce qui amène -enfin- à poser des questions collatérales...
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/04/0 ... fragilises
Face à une contrainte de déplacement certains territoires seraient fragilisés
« La voiture reste le moyen de transport le plus pratique »
A partir d’indicateurs liés au problème de raréfaction des énergies fossiles, l’Insee a analysé des territoires qui pour faire face à des contraintes de déplacements, se retrouveraient fragilisés.
Il est remarqué que les zones qui offrent peu d’emplois attractifs, dont les résidents travaillent hors de leur commune de domicile, et celles qui sont dépendantes au tourisme, présentent une situation critique en cas de contraintes fortes de la mobilité.
A l’inverse, les villes de Lyon, Grenoble, Marseille et les pôles industriels sont classées robustes et les mieux équipés pour faire face à ces contraintes.
L’offre de transports collectifs y étant la plus développée, les actifs résidents, travaillant, en général, dans leur zone, en subiraient moins les conséquences.
Et si... et si enfin, on commençait par poser d'autres questions et exiger d'autres choses que les "traditionnels" (euh, traditionnel depuis 50 ans, seulement...) "y'a pas assez de routes" ou le "il faut plus d'autoroutes" ou le "on manque de desserte routière" ?
Urgence. il y a urgence...
Soit pour une réelle politique de basculement des fonds routiers aux autres modes de transport...
Soit pour une politique volontariste de revitalisation des zones autres que les agglos passant par la réindustrialisation / repeuplement par les natifs ou issus du coin, qui y ont encore des maisons de famille devenues résidences secondaires, et qui seraient probablement intéressés par y retourner dans de "bonnes conditions". Incluant des services de proximité intelligents et non "soigneusement massacrés avec méthode". Incluant des politiques éducatives et de loisirs autres que celles érigées en dogme aujourd'hui : hors la ville, point de salut, pas d'intérêt, pas d'existence. Incluant une redistribution des financements absorbés dans des proportions effarantes par les grandes agglomérations (pour un résultat démontrant que le principe avancé d'économie d'échelle n'est ni cohérent ni pertinent)
Au choix.
Mais la stratégie / évolution de la concentration urbaine, présentée comme inéluctable, évidente, logique, rationnelle et tout et tout "pour répondre au problème de la raréfaction de l'énergie" n'est pas - loin de là - la seule piste.
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/04/0 ... -plus-long
Rhône. Trajet domicile-travail : de plus en plus loin, de plus en plus long
Les distances « domicile-travail » s’allongent en raison de l’extension du territoire de l’agglomération lyonnaise. La voiture reste le moyen de circulation dominant malgré une hausse de l’utilisation des transports en commun
Selon une étude de l’Insee, la distance « domicile-travail » parcourue s’est allongée de près d’un kilomètre dans le grand Sud-Est de la France, faisant, par la même occasion, augmenter le temps de trajet de 36 secondes.
Avec 11,1 km la région Rhône-Alpes se situe dans une moyenne relativement longue de distance parcourue.
Si l’allongement de trajet s’observe dans presque toutes les zones, Lyon, et la Tarentaise font partie des zones où les distances augmentent le moins, à l’inverse des villes comme Roanne, Thiers ou Ambérieu qui enregistrent les distances maximales. Une explication qui tient dans le caractère périurbain de ces villes, où le taux de couverture de l’emploi tend à disparaître depuis 1999.
En parallèle, il est noté que les trois quarts des actifs du grand Sud-Est, se rendent au travail en voiture. Des allées et venues à l’origine de 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le grand Sud-Est.
Une forte utilisation qui s’explique par les offres de transports urbains qui déterminent le choix du mode de déplacement domicile-travail.
Plus développé dans les grandes agglomérations où les zones d’emploi sont les plus fortes, la part des transports en commun atteint 18 % à Lyon, et de 14 à 9 % pour Saint-Etienne. Elle est par ailleurs très faible dans les villes d’Ambérieu, Voiron, la Tarentaise, le Beaujolais, et Vienne.
Si l’utilisation des transports en commun est en augmentation depuis 2006, la construction de lignes de tramway a favorisé cet usage. Une augmentation surtout importante dans les communes de plus de 10 000 habitants où une ligne de tramway a été construite ou prolongée entre 2004 et 2009. Celles-ci sont toutes situées dans de grandes agglomérations telles que Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Décines-Charpieu, Meyzieu, Saint-Etienne, ou Clermont-Ferrand.
Malgré cette évolution, le nombre d’automobilistes croît lui aussi de 1,5 % en raison de l’augmentation du nombre d’actifs.
Les bassins d’emploi centrés sur les grandes agglomérations continuent à s’étendre, entraînant nécessairement une mobilité des actifs dans l’espace périurbain. Dans toutes les zones d’emploi du grand Sud-Est, la part des actifs travaillant hors de leur commune de domicile, dépasse désormais 56 %, les taux les plus élevés étant atteints dans des zones rhônalpines très dépendantes d’un pôle d’emploi extérieur (Genevois français, Ambérieu, Bourgoin-La Tour-du-Pin, Voiron, Vienne- Roussillon,...).
Julie Bény
(Je note au passage que c'est le tram qui augmente le trafic. Et pas l'augmentation de trafic prévisible qui a conduit à raisonner en terme de construction de trams...

Ce qui amène -enfin- à poser des questions collatérales...
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/04/0 ... fragilises
Face à une contrainte de déplacement certains territoires seraient fragilisés
« La voiture reste le moyen de transport le plus pratique »
A partir d’indicateurs liés au problème de raréfaction des énergies fossiles, l’Insee a analysé des territoires qui pour faire face à des contraintes de déplacements, se retrouveraient fragilisés.
Il est remarqué que les zones qui offrent peu d’emplois attractifs, dont les résidents travaillent hors de leur commune de domicile, et celles qui sont dépendantes au tourisme, présentent une situation critique en cas de contraintes fortes de la mobilité.
A l’inverse, les villes de Lyon, Grenoble, Marseille et les pôles industriels sont classées robustes et les mieux équipés pour faire face à ces contraintes.
L’offre de transports collectifs y étant la plus développée, les actifs résidents, travaillant, en général, dans leur zone, en subiraient moins les conséquences.
Et si... et si enfin, on commençait par poser d'autres questions et exiger d'autres choses que les "traditionnels" (euh, traditionnel depuis 50 ans, seulement...) "y'a pas assez de routes" ou le "il faut plus d'autoroutes" ou le "on manque de desserte routière" ?
Urgence. il y a urgence...
Soit pour une réelle politique de basculement des fonds routiers aux autres modes de transport...
Soit pour une politique volontariste de revitalisation des zones autres que les agglos passant par la réindustrialisation / repeuplement par les natifs ou issus du coin, qui y ont encore des maisons de famille devenues résidences secondaires, et qui seraient probablement intéressés par y retourner dans de "bonnes conditions". Incluant des services de proximité intelligents et non "soigneusement massacrés avec méthode". Incluant des politiques éducatives et de loisirs autres que celles érigées en dogme aujourd'hui : hors la ville, point de salut, pas d'intérêt, pas d'existence. Incluant une redistribution des financements absorbés dans des proportions effarantes par les grandes agglomérations (pour un résultat démontrant que le principe avancé d'économie d'échelle n'est ni cohérent ni pertinent)
Au choix.
Mais la stratégie / évolution de la concentration urbaine, présentée comme inéluctable, évidente, logique, rationnelle et tout et tout "pour répondre au problème de la raréfaction de l'énergie" n'est pas - loin de là - la seule piste.