Lucie Aubrac
Publié : 19 mars 2007, 14:04
A l'occasion de la disparition de Lucie Aubrac, grande figure de la résistance lyonnaise, la télévision publique diffusait hier soir le film éponyme avec Carole Bouquet et Daniel Auteuil. La totalité de l'action se déroule dans notre bonne ville de Lyon, sombre capitale de la collaboration et de la résistance. Qui l'a vu?
Après avoir bien décortiqué les scènes, il semble que peu d'entre elles aient réellement été tournées à Lyon. On reconnaitra toutefois le magnifique panorama du Val de Saône pris depuis le cours Giraud à la Croix-Rousse. Il me semble aussi avoir reconnu le parc de la tête d'or dans les scènes qui sont supposées s'y dérouler, mais c'est à vérifier...
Le domicile de Raymond Aubrac est filmé à plusieurs reprises, il s'agit d'une maison située avenue Esquirol à Montchat (3è arrondissement). S'agit-il vraiment de notre avenue lyonnaise?
Le fort Montluc montré dans le film ne parait pas correspondre à la réalité, pas plus que l'emplacement de la scène de l'arrestation de Caluire (où fut capturé Jean Moulin) où la place en question ressemble à tout sauf à l'ex place Castellane (place Gouaillardou aujourd'hui). Qui en sait plus?
Par contre, c'est bien l'ancien bâtiment de la Gestapo (aujourd'hui musée de la résistance) qui est filmé, avenue Berthelot, dont les rails de tram et les éléments contemporains ont été habilement effacés. Comment ont-ils fait? En arrière-plan le trépané lyonnais pourra voir passer un magnifique trolleybus Vetra rouge/crème sur ce qui semble être l'avenue de Saxe. Beau souci du détail!
A noter la reconstitution d'une rue de l'époque avec un tramway non identifié circulant au milieu. La rue (qui apparait plusieurs fois dans le film) n'est pas reconnaissable, il s'agit assurément d'un décor de studio. Mais l'effort de reconstitution est louable.
Autre effort de reconstitution, la ficelle de la rue Terme... suprimée dans les années 60, les réalisateurs ont dû avoir toutes les peines du monde! On reconnait sans peine les rames du funiculaire de Fourvière réutilisées pour l'occasion, quelques parements de bois et un écriteau "rue terme" ont été rajoutés dans la station Vieux Lyon pour donner le change. Oh! Gros anachronisme: à un moment, on distingue nettement par la fenêtre du funi, le bâtiment moderne de Vieux-Lyon, construit à la fin des années 80!
Deux questions historiques pour ceux qui s'y connaissent:
- les résistants observent les allées et venues autour du fort Montluc depuis un cimetière qui surplombe ce fort. De quel cimetière s'agit-il?
- l'évasion de Raymond Aubrac se déroule durant son transfert entre le siège de la Gestapo avenue Berthelot et le fort Montluc où il est emprisonné. Les personnages du film évoquent le Boulevard des Hirondelles (aujourd'hui bd des Tchécoslovaques) mais la voirie filmée pendant la scène ressemble plus, de par sa déclivité, son tracé et l'environnement boisé, à une montée type Boucle, Esses ou Saint-Exupéry. Cette scène a-t'elle été tournée à Lyon? Quelle est la réalité historique?
Merci!
Après avoir bien décortiqué les scènes, il semble que peu d'entre elles aient réellement été tournées à Lyon. On reconnaitra toutefois le magnifique panorama du Val de Saône pris depuis le cours Giraud à la Croix-Rousse. Il me semble aussi avoir reconnu le parc de la tête d'or dans les scènes qui sont supposées s'y dérouler, mais c'est à vérifier...
Le domicile de Raymond Aubrac est filmé à plusieurs reprises, il s'agit d'une maison située avenue Esquirol à Montchat (3è arrondissement). S'agit-il vraiment de notre avenue lyonnaise?
Le fort Montluc montré dans le film ne parait pas correspondre à la réalité, pas plus que l'emplacement de la scène de l'arrestation de Caluire (où fut capturé Jean Moulin) où la place en question ressemble à tout sauf à l'ex place Castellane (place Gouaillardou aujourd'hui). Qui en sait plus?
Par contre, c'est bien l'ancien bâtiment de la Gestapo (aujourd'hui musée de la résistance) qui est filmé, avenue Berthelot, dont les rails de tram et les éléments contemporains ont été habilement effacés. Comment ont-ils fait? En arrière-plan le trépané lyonnais pourra voir passer un magnifique trolleybus Vetra rouge/crème sur ce qui semble être l'avenue de Saxe. Beau souci du détail!
A noter la reconstitution d'une rue de l'époque avec un tramway non identifié circulant au milieu. La rue (qui apparait plusieurs fois dans le film) n'est pas reconnaissable, il s'agit assurément d'un décor de studio. Mais l'effort de reconstitution est louable.
Autre effort de reconstitution, la ficelle de la rue Terme... suprimée dans les années 60, les réalisateurs ont dû avoir toutes les peines du monde! On reconnait sans peine les rames du funiculaire de Fourvière réutilisées pour l'occasion, quelques parements de bois et un écriteau "rue terme" ont été rajoutés dans la station Vieux Lyon pour donner le change. Oh! Gros anachronisme: à un moment, on distingue nettement par la fenêtre du funi, le bâtiment moderne de Vieux-Lyon, construit à la fin des années 80!
Deux questions historiques pour ceux qui s'y connaissent:
- les résistants observent les allées et venues autour du fort Montluc depuis un cimetière qui surplombe ce fort. De quel cimetière s'agit-il?
- l'évasion de Raymond Aubrac se déroule durant son transfert entre le siège de la Gestapo avenue Berthelot et le fort Montluc où il est emprisonné. Les personnages du film évoquent le Boulevard des Hirondelles (aujourd'hui bd des Tchécoslovaques) mais la voirie filmée pendant la scène ressemble plus, de par sa déclivité, son tracé et l'environnement boisé, à une montée type Boucle, Esses ou Saint-Exupéry. Cette scène a-t'elle été tournée à Lyon? Quelle est la réalité historique?
Merci!
